Richard Virenque a fait partie des multiples relayeurs de la flamme olympique ce week-end dans le Var. Un choix qui fait parler, car certains estiment que le protagoniste de l’une des plus grandes affaires de dopage de l’histoire du sport n’avait pas sa place sur un tel évènement.
Il y a eu la polémique Jul, avec le choix controversé du rappeur marseillais pour embraser la vasque olympique à son arrivée sur le Vieux-Port mercredi soir. Voilà maintenant celle de Richard Virenque. L’ancien coureur a fait partie des centaines de personnes, parfois anonymes, qui ont participé au relais de la flamme ces derniers jours. C’est dans le Var, chez lui, que le multiple meilleur grimpeur du Tour de France a pris part à la fête.
Cette fois, il s’agit bien d’un sportif renommé, et très apprécié. Mais difficile d’oublier la part sombre qui entoure la carrière de Virenque. Le journaliste Jeremy Whittle rappelle ainsi qu’on parle du « coureur au cœur du scandale de dopage de 1998 qui a inspiré la création de l’AMA (Agence Mondiale Antidopage, ndlr) ».
Comme si les Etats-Unis choisissaient Lance Armstrong ?
Virenque, protagoniste principal de l’affaire Festina sur le Tour de France 1998, a avoué s’être dopé, et il incarne inévitablement la face sombre du cyclisme de cette période, même s’il est loin d’être le seul. Son parcours, même s’il a déchaîné les passions, et même si le public français semble ne pas lui tenir rigueur d’avoir pris part à ce qui était alors un système généralisé dans les pelotons, est-il compatible avec les valeurs de l’olympisme ? « C’est un peu comme si les États Unis choisissaient Armstrong pour porter la flamme olympique ! », s’insurge un internaute.
Pour le Docteur de Mondenard, ce choix est catastrophique. « La claque et… la honte ! La ministre des Jeux olympiques Amélie Oudéa-Castera, et le président du comité Tony Estanguet sont définitivement discrédités en ayant accepté le porteur de Flamme olympique par le plus célèbre dopé de France, Richard Virenque », dénonce le médecin, farouche combattant du dopage.
Le Dr de Mondenard regrette ainsi que « les valeurs du sport ne pouvaient être personnifiées que par ‘le plus grand filou de ces 50 dernières années’, surnommé ainsi par Lance Armstrong, un expert ! ». « Je n’ai aucune animosité envers Virenque, victime d’un système antidopage n’attrapant que les naïfs alors que pour gagner comme il l’a fait il faut forcément carburer à des substances licites et illicites, précise le Dr de Mondenard, avant d’en arriver à sa conclusion. En faire le symbole du sport olympique soi-disant propre est pathétique. »
