Nicolas Batum, capitaine de
l’équipe de France, est forcément très excité en vue de Paris 2024
après ce qu’il a vu face à la Turquie (96-46).
Nicolas, l’an passé vous aviez écrasé la Tunisie pour
commencer, ce qui n’avait pas empêché de mauvaises prestations par
la suite. Alors, comment interpréter cette victoire ?
L’an dernier, c’était écrasant mais pas forcément convaincant, il y
avait quand même beaucoup de déchet. Là, c’était particulier, le
message est vraiment différent et il est bien passé. On a essayé de
mettre en place ce qui a été demandé, surtout sur l’intensité
durant 40 minutes. La pression défensive et le contrôle des rebonds
étaient importants, les relances étaient très bonnes. Il y a encore
du travail, mais les bases sont intéressantes.
Concernant cette intensité défensive, les Turcs ont mis
une éternité à marquer un panier au début…
C’est bien, surtout avec les deux grands ça aide beaucoup
(sourire). Les rotations étaient intéressantes, on a essayé de
garder cette pression pour les épuiser. Sur cinq minutes, on peut
toujours garder cette intensité tout en courant derrière en
attaque. On a beaucoup d’atouts et d’éventualités pour faire
ça.
Batum: « J’ai eu droit à des permissions de
téléphone »
Un des chantiers des Bleus, c’est de mettre le ballon à
l’intérieur. Est-ce que ça prend forme après six jours de camp
?
Oui, on a quatre cibles qui sont toutes différentes, entre Mathias
Lessort, Guerschon Yabusele, Rudy Gobert et Victor Wembanyama. On
peut mettre ça dans plusieurs situations, on a vraiment l’intention
de jouer vite et à l’intérieur, on a déjà trouvé une bonne balance
sur ce match et il faut continuer à progresser.
Sur quel aspect attendez-vous les Bleus face à
l’Allemagne, championne du monde et qui sera d’un autre niveau que
la Turquie ?
C’est particulier d’affronter une équipe qu’on retrouvera ensuite
dans un gros match à Paris 2024. Je ne sais pas quelle sera
l’approche des deux équipes, j’imagine que ce sera tronqué, avec
des faux-semblants où personne ne montrera ses cartes… Le principal
sera de se préparer, pas forcément la compétitivité. Se jouer deux
fois comme ça avant un match important dans trois semaines, c’est
un peu traquenard. On verra ce qu’il se passe.
Un mot enfin sur votre retour aux Los Angeles
Clippers…
Le coach voyait que ça me prenait un peu la tête à l’entraînement,
j’ai eu droit à des permissions de téléphone (sourire). J’ai essayé
de régler ça rapidement pour être tranquille et avancer.
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