NBA

Les Kings ont renoué avec le ventre mou

BILAN SAISON NBA 2023-2024 – C’est déjà la fin de la saison régulière en NBA. Alors que la postseason suit son cours, certaines équipes sont déjà en vacances pour les six prochains mois. L’heure est donc venue de faire le bilan de la saison de ces franchises. Cap sur la Californie afin de débriefer la saison des Sacramento Kings.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Sacramento Kings

Si le ventre mou devait être incarné par une équipe, ce serait bien les Sacramento Kings. Au moment de faire le bilan de la franchise californienne, il a été dur de trouver des éléments à ressortir tant les Kings ont été moyens dans tous les domaines. La preuve en stats, Sacramento possède en 2023-2024 le 13ème offensive rating, le 14ème defensive rating, un bilan de 46 victoires pour 36 défaites et la 9ème place à l’Ouest. Même en analysant les statistiques avancées tout est moyen, que ce soit dans l’efficacité au tir, l’impact défensif, les balles perdues, les rebonds etc. Seul élément notable, Sacramento est la pire équipe aux lancers francs (74,5% de réussite) de la NBA.

Dans le déroulé de la saison, là aussi calme plat. Oscillant entre la 4ème et la 8ème place pendant les trois-quarts de la saison, avec notamment une belle série de 6 victoires consécutives en novembre, les Kings n’ont pas bénéficié d’un calendrier favorable en fin d’exercice et tomberont finalement à la 9ème place de la Conférence Ouest. Ils élimineront de piètres Warriors (118-94) lors du 1er match du Play-In Tournament, prenant ainsi leur revanche de l’année passée. Keegan Murray a sorti le grand jeu avec un 8/13 à 3 points et 32 points au compteur. Malheureusement, l’aventure s’arrêtera lors de la confrontation face aux New Orleans Pelicans (98-105), malgré les 35 points de De’Aaron Fox. Avec seulement 40,9% d’efficacité au tir, contre 51,8% pour leurs adversaires du soir, il n’y aura pas eu photo et les Kings ne confirmeront donc pas leur brillant exercice 2022-2023. Décevant, mais pas surprenant.

Notre prévision en début de saison : 5èmes / Classement final : 9èmes


Le MVP : Domantas Sabonis

Si De’Aaron Fox a marqué plus de points en moyenne que Domantas Sabonis, ce dernier a bien plus pesé globalement dans la saison des Sacramento Kings. Avec l’intégralité des 82 matchs disputés, le Lituanien est de loin le meilleur passeur et le meilleur rebondeur de la franchise. Mais surtout, avec un True Shooting à Plus de 110, il est 10% plus efficace au tir que la moyenne NBA. À titre de comparaison, il n’est pas loin du MVP Nikola Jokic qui est à 112, et devance largement De’Aaron Fox qui est à 98 (2% moins efficace que la moyenne).

Utilisé pour la deuxième saison consécutive uniquement au poste de pivot, Domantas Sabonis en a profité pour entrer dans l’histoire, avec 26 triples-doubles dans la même saison, mais également avec 77 doubles-doubles dont 65 consécutifs, un record depuis 1974 et un certain Wilt Chamberlain. Pas nommé parmi les All-Stars, Sabonis le méritait largement d’un point de vue individuel, même si le fait d’évoluer avec une des équipes les moins populaires de la Ligue n’aide pas à recueillir des votes en sa faveur.

Le MIP : Malik Monk

Bien que Keegan Murray méritait d’être récompensé dans ce bilan des Kings, c’est Malik Monk qui peut être considéré comme la meilleure progression chez les Kings cette saison. Il a d’ailleurs failli être récompensé du titre de meilleur 6ème homme de l’année, mais a terminé 2ème, devancé de quelques votes par Naz Reid, l’intérieur des Wolves. Nommé aussi pour le trophée de joueur le plus clutch de NBA, c’est donc une saison pleine pour Monk avec 15,4 points et 5,1 passes de moyenne, ses meilleurs totaux en carrière.

Il est d’ailleurs important de souligner que l’arrière de 26 ans sera agent libre cet été et que les Kings n’auront pas toutes les cartes en main pour le conserver. En effet, il n’a signé qu’un contrat de 2 ans aux Kings à l’été 2022 et la franchise n’aura donc le droit qu’à ses « early bird rights » pour le prolonger. Concrètement, cela veut dire que la franchise ne pourra proposer un contrat que de 78 millions de dollars maximum sur 4 ans à Monk, soit un peu moins de 20 millions l’année. Certes, le joueur ne touchait que 9,9 millions de dollars cette année, mais les salaires explosent en NBA actuellement, et Malik Monk pourrait tout à fait ambitionner de toucher plus que les 20 millions que peuvent lui proposer les Kings.

Le DPOY : Domantas Sabonis

10ème au classement des défenseurs de l’année en NBA, à égalité avec Alex Caruso, Jalen Suggs ou encore Jarrett Allen, Domantas Sabonis est notre DPOY des Sacramento Kings. Pour les férus de statistiques comme moi, notez que Sabonis a eu en 2023-2024 un Defensive Win Share de 4 et un Defensive Box Plus Minus de 2,4. Pour parler français, cela signifie que son impact défensif est très important quand il est sur le terrain et qu’il a contribué largement aux 46 victoires de Sacramento cette année. C’est aussi le meilleur rebondeur défensif de la NBA cette saison, avec 10,1 au compteur par match en moyenne.

Petite mention honorable pour Keon Ellis, qui a réalisé une très belle saison sophomore et notamment d’un point de vue défensif. Cet arrière mesurant 1,98 mètre peut également jouer poste 3 et défendre sur plusieurs postes, grâce à de belles qualités athlétiques. Son coach Mike Brown lui a d’ailleurs progressivement fait confiance dans la saison et l’a propulsé dans le 5 majeur en fin de saison, signe de sa belle progression. Un joueur à suivre d’encore plus près l’année prochaine, des deux côtés du terrain !

La déception : Sasha Vezenkov

Je ne vais pas me faire des amis dans la rédaction et parmi nos lecteurs, notamment chez les fans de basket européen. Mais comment un MVP de l’Euroligue peut-il devenir un joueur aussi moyen en NBA ? Vasilije Micic en a fait l’expérience chez le Thunder, comme bien d’autres Européens avant eux (Campazzo, De Colo etc.) et comme Mike James actuellement, chauffeur de banc en NBA par le passé et MVP de l’Euroligue cette saison. Parmi les arguments pour défendre Vezenkov, il est clair qu’il faut un temps d’adaptation, que les gabarits sont plus athlétiques, le jeu plus rapide, les voyages entre chaque match plus nombreux et les coachs sont sans doute moins tendres avec les Européens qu’avec les natifs d’outre-Atlantique.

En tout cas, si les qualités de Vezenkov ne sont pas aussi bien exploitées que lors de son passage à l’Olympiakos, son efficacité chez les Kings n’est pas satisfaisante. Pour un joueur qui tournait environ à 55% au tir dont 40% de loin en moyenne dans ses meilleures saisons, les chiffres sont moins bons cette année : 44% de réussite dont 37% à distance. Son True Shooting Plus est d’ailleurs à 98, soit 2% moins efficace que la moyenne des joueurs NBA. On est en droit d’attendre mieux d’un joueur qui a dominé le basket européen, même s’il possède des circonstances atténuantes. Le Bulgare a encore deux ans de contrat à un peu plus de 6 millions l’année, de quoi avoir le temps de prouver sa vraie valeur aux yeux de la NBA.

Quel avenir pour les Sacramento Kings

Que peuvent faire les Kings pour remonter la pente ? La réponse n’est pas facile à trouver tant la marge de manœuvre n’est pas grande pour le management californien. Avec approximativement 150 millions de dollars de salaires déjà attribués pour la saison prochaine, il faudra jouer avec les différentes exceptions et particularités du salary cap pour renforcer l’effectif. Hors trades éventuels, difficiles à anticiper pour nous, deux priorités peuvent être établies : la prolongation de Malik Monk et le recrutement d’un pivot backup pour remplacer JaVale McGee et Alex Len, en fin de contrat. Ce ne sera qu’un premier pas pour faire aussi bien, voire mieux que cette saison, mais si les Kings veulent viser plus haut, il faudra sans doute bouleverser l’effectif. Sûrement pas en se séparant de Fox et Sabonis mais peut-être en transférant certaines pièces du 5 majeur, comme Harrison Barnes ou Kevin Huerter, et se poser la question du futur de Davion Mitchell ou de Kessler Edwards (agent libre restreint) dans ce groupe.

La prochaine échéance pour les Sacramento Kings reste la Draft 2024, où ils pourront sélectionner en 13ème position le jeune joueur de leur choix. Un pivot comme Kyle Filipowski, Zach Edey, Yves Missi ou Kel’el Ware ? Ou tout simplement le meilleur joueur disponible quel que soit son poste ? À moins que ce pick ne serve de contrepartie dans un trade pour ramener un joueur plus aguerri dans l’effectif ? À suivre…




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