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Le projet des Pelicans a pris du plomb dans l’aile

BILANS NBA 2023-2024 – La fin de la saison approche en NBA. Alors que la postseason bat son plein, la plupart des équipes sont déjà en vacances pour les six prochains mois. L’heure est donc venue de faire le bilan de la saison de ces franchises. Aujourd’hui, place à une équipe qui s’est écroulée au pire des moments, les New Orleans Pelicans.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Pelicans

D’année en année, le projet mené par Willie Green progresse. En tout cas en saison régulière. Après avoir atteint 36 victoires lors de sa première saison, puis 42 lors de la deuxième, les Pelicans ont cette année récolté 49 victoires, pour seulement 33 défaites. Un bilan finalement très bon dans cette conférence Ouest particulièrement relevée. C’est même le meilleur de la franchise depuis la saison 2007-08. Ce qui s’explique principalement grâce à une chose : la bonne santé générale des cadres de l’équipe. Les cinq titulaires ont en effet tous joué entre 64 et 82 matchs. Zion Williamson et Brandon Ingram ont enfin été épargnés par les blessures en saison régulière. La franchise de la Nouvelle-Orléans a terminé avec la 6e meilleure défense de NBA (111.9 de Defensive Rating) et la 11e meilleure attaque (116.5 d’Offensive Rating).

Pourtant, cette belle saison régulière n’a pas suffi à leur obtenir une place dans le Top 6. Les Pelicans ont en effet fini septièmes de l’Ouest, et ont donc dû jouer le play-in pour la troisième année consécutive. Là, ils se sont fait surprendre par les Lakers à domicile, avant de dominer les Kings pour s’adjuger une place en playoffs. Mais c’est lors de ce play-in qu’un événement est venu tout chambouler : la blessure aux ischios-jambiers de Zion Williamson. Son absence a complètement changé la dynamique de la série contre le Thunder. Les leaders Brandon Ingram et CJ McCollum ont été ciblés par la défense adverse, et les role players n’ont pas su prendre le relais. Les Pelicans ont encaissé un 4-0 sec. Une vraie déception qui vient poser des questions sur l’avenir de cet effectif.

Notre prévision en début de saison : 10èmes  / Classement final : 8èmes


Le MVP : Zion Williamson

Un être vous manque et tout est dépeuplé. C’est à peu près ce qu’il s’est passé pour les Pelicans en playoffs après la blessure de Zion Williamson, alors qu’il sortait du meilleur match de sa saison – et possiblement de sa carrière – en play-in contre les Lakers (40 points, 11 rebonds, cinq passes). Le n°1 de la Draft 2019 était le MVP de cet effectif. Il a connu la première saison régulière quasiment complète de sa carrière avec 70 matchs joués, son record. S’il a été moins impressionnant que sur les saisons précédentes au niveau du scoring (22.9 points de moyenne) et n’a donc pas été All-Star, il a fait des progrès à la création et en défense. Notamment lors de séquences de plus en plus fréquentes où il était utilisé au poste 5.

Cette blessure au pire moment de la saison est fort regrettable. Mais elle pourrait être un mal pour un bien, car elle a permis d’y voir plus clair dans cet effectif. Les dirigeants et les fans ont pu se rendre compte que Zion Williamson est le véritable franchise player des Pelicans, devant Brandon Ingram. La franchise pourrait prendre des décisions qui vont dans ce sens dès cet été.

Le MIP : Dyson Daniels

Il est difficile d’extraire un MIP de cet effectif tant les saisons des joueurs se suivent et se ressemblent. Blessé en début de saison, Trey Murphy III, qui a terminé en 7e position du trophée la saison dernière, n’a pas passé le cap attendu cette année. Finalement, c’est peut-être le n°8 de la Draft 2022, Dyson Daniels, qui a le plus progressé. Avec 5.8 points, 3.9 rebonds, 2.7 passes et 1.4 interception par match, ses statistiques sont très complètes. Utilisé sur trois postes différents, le jeune australien est en train de devenir un joueur de devoir élite. Le genre de profil qui permet de faire tourner un effectif. Ses gros points forts sont son agressivité au rebond et sa défense. Il figure notamment dans le Top 10 des meilleurs intercepteurs de la saison. Seul point noir au tableau : son tir à 3-points, qui est paradoxalement moins bon quand il est ouvert (31%) que quand il est contesté (50%). Sa marge de progression est encore certaine.

Le DPOY : Herb Jones

En ce qui concerne le tir extérieur, Daniels pourra s’inspirer de son coéquipier Herb Jones, qui a magnifiquement progressé dans ce domaine (42% à 3-points cette saison, contre 34% l’année dernière). Le shooting coach des Pelicans Fred Vinson est en effet très réputé. Mais en ce qui concerne Herb Jones, c’est surtout par sa défense qu’il a encore une fois brillé cette saison. Comme sur ses deux premières saisons, c’est encore l’ancien d’Alabama qui s’est toujours occupé du meilleur joueur adverse. Avec succès, puisque lui aussi figure dans le Top 10 des meilleurs intercepteurs de la ligue (1.4). Et cette fois, il a été récompensé. Pour la première fois de sa jeune carrière, Jones a été nommé dans la All-Defensive First Team, aux côtés de quatre intérieurs. Il est donc considéré par le jury comme le meilleur défenseur extérieur de NBA.

La déception : Brandon Ingram

Alors qu’il avait toujours tourné entre 22.7 et 24.7 points de moyenne aux Pelicans, Brandon Ingram est cette saison tombé à 20.8 unités. La faute à une vraie irrégularité, avec certains mois en dessous des 17 points. Celui qui s’est épaissi physiquement ces derniers mois fut capable de sauver l’équipe sur certains matchs, mais d’être transparent sur d’autres. L’ancien des Lakers n’arrive plus à trouver sa place dans cet effectif. Sa série de playoffs contre le Thunder est venue porter le coup de grâce. Pris en tenaille par Luguentz Dort, il est totalement passé à côté de ses quatre matchs, marquant à peine 14 points de moyenne avec un terrible pourcentage au tir de 34%. Il n’a même pas réussi à compenser avec son playmaking, comme il le fait habituellement quand il est pris pour cible (3.3 passes de moyenne). Et ce alors que les Pelicans avaient grand besoin de lui en l’absence de Williamson.

Selon les dernières rumeurs, Ingram pourrait être poussé vers la sortie cet été, après cinq saisons en Louisiane. Notamment pour laisser le champs libre à Trey Murphy III, qui n’attend que de récupérer une place de titulaire pour exploser.

Quel avenir pour les Pelicans ?

Les Pelicans vont avoir des grosses décisions à prendre cet été. Notamment concernant Brandon Ingram donc, qui est éligible à une extension de 208 millions de dollars sur quatre ans. Mais celle-ci ne devrait pas être offerte pas la franchise, qui ne veut pas mettre autant d’argent sur la table. Les Sixers, les Cavaliers et même les Pistons sont aux aguets pour un potentiel transfert. Ce qui tournerait une page de l’histoire récente des Pelicans, puisque Ingram était le dernier membre restant contrepartie du transfert d’Anthony Davis en 2019.

Jonas Valanciunas, agent libre cet été, ne devrait pas non plus être re-signé. Selon les dernières rumeurs, les dirigeants chercheraient un profil d’intérieur plus compatible avec Zion Williamson. Le reste de l’effectif – mis à part des pièces mineures comme Naji Marshall ou Cody Zeller – est sous contrat. Pour continuer leur développement, les Pelicans vont aussi pouvoir compter sur les nombreux picks de draft obtenus dans leurs précédents transferts. Leur avenir est encore radieux.




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