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Le filet des Brooklyn Nets était criblé de trous

BILAN SAISON NBA 2023-2024 – C’est déjà la fin de la saison régulière en NBA. Alors que la postseason suit son cours, certaines équipes sont déjà en vacances pour les six prochains mois. L’heure est donc venue de faire le bilan de la saison de ces franchises. Aujourd’hui, on part à New York pour parler d’une des équipes qui a déçu : les Brooklyn Nets.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Nets

Après une demi-saison prometteuse post trade deadline 2023, les Brooklyn Nets étaient attendus au tournant cette année. Le départ du trio Kevin Durant / James Harden / Kyrie Irving avait laissé place à une équipe jeune et au style de jeu séduisant. Mais cela ne s’est pas transmis la saison suivante. Mis à part en début de saison, les Nets ont peiné à trouver une identité. Ils sont restés dans le ventre mou de la conférence Est pendant la première partie de la saison, avant de chuter à une 11e place qu’ils ont gardé sans interruption du 15 janvier au 14 avril. Le coach Jacque Vaughn s’est fait licencier à la mi-février, quelques jours après que ses joueurs ont encaissé une défaite de 50 points contre les Celtics, la deuxième plus large de l’histoire de la franchise.

Les Nets terminent la saison avec la 23ᵉ meilleure attaque de NBA (112.4 d’Offensive Rating) et la 20ème meilleure défense (115.4 de Defensive Rating). Des chiffres bien insuffisants pour espérer obtenir une place en playoffs. En plus du changement de coach (Kevin Ollie, assistant de Vaughn, a pris le relais en intérim), les dirigeants ont aussi fait des modifications dans l’effectif en février. Ils ont échangé Royce O’Neale et Spencer Dinwiddie contre Dennis Schroder et trois role players, dont deux ont été coupés dans la foulée. Des futurs seconds tours de draft ont aussi été récupérés. Ce qui n’a rien changé à la dynamique de l’équipe. Les Nets ont fini leur saison dans l’indifférence générale, sans jamais avoir semblé proches d’accrocher le play-in tournament.

Notre prévision en début de saison : 7èmes / Classement final : 11èmes


Le MVP : Mikal Bridges

Après sa demi-saison à 26 points de moyenne en 2022-23, on en attendait beaucoup de Mikal Bridges cette saison. Peut-être trop. L’ailier longiligne de 27 ans termine deuxième meilleur marqueur de l’équipe avec 19.6 points de moyenne, en plus de 4.5 rebonds, 3,6 passes et 1.0 interception. Il a fait partie des rares joueurs en NBA à disputer l’intégralité des 82 matchs de la saison, et a aussi défendu le fer toute la saison. Il mérite donc le titre de MVP, même si saison aurait pu être meilleure. En conférence de presse de fin de saison, il l’a lui-même reconnu : « Les adversaires ont défendu différemment sur moi, j’ai été beaucoup doublé et piégé […] Mais je pense surtout que mentalement, je n’étais pas aussi fort et positif que j’aurais dû l’être. J’étais abattu, je manquais de confiance. » Il faudra observer dans le futur si Bridges a vraiment les épaules d’un leader, et n’est pas voué à rester un lieutenant comme à Phoenix.

Le MIP : Cam Thomas

Lui a su saisir son opportunité. Dans cet effectif instable et peu performant, Cam Thomas est de loin le joueur qui a pris le plus de tirs cette saison. L’arrière de 22 ans a plus que doublé sa moyenne de points par rapport à la saison dernière (de 10.6 à 22.5). Et pourtant, il n’a fini qu’en septième position du MIP. N°27 de Draft, Thomas a montré dès son arrivée dans la ligue en 2021 qu’il était un scoreur hors-norme. Cette saison, il a dépassé quinze fois la barre des 30 points, et quatre fois celle des 40 points, établissant son nouveau record en carrière à 45 unités, en novembre contre les Bucks. Mais il a réalisé ces chiffres dans le vide. Ses trois meilleures performances de la saison ont été dans des défaites, et il a obtenu le troisième pire plus/minus de son équipe (-3.0). Sa défense n’a pas non plus été au rendez-vous. Ce qui l’empêche de récupérer le titre de MIP de l’équipe.

Le DPOY : Nic Claxton

Même si Mikal Bridges était important sur les lignes extérieures, c’est bien Nic Claxton qui a tenu la défense des Nets comme il a pu. Le pivot de 25 ans a une nouvelle fois dépassé les 2 contres de moyenne cette saison (2.1) et s’est approché des 10 rebonds (9.9). À temps de jeu égal, il fait partie des tous meilleurs contreurs de la ligue. Il a été le point d’ancrage de la défense intérieure des Nets. Sans compter sa défense au large sur les joueurs extérieurs, toujours aussi impressionnante. Seulement, son impact a été amoindri par les dysfonctionnements de la défense collective. C’est aussi pour cela qu’il n’a pas reçu le moindre vote pour le trophée de Défenseur de l’année.

La déception : Cameron Johnson

On pensait qu’il pouvait être un candidat au MIP cette saison. Au final, c’est tout le contraire qui a eu lieu pour Cameron Johnson. Ses statistiques ont baissé par rapport à la saison dernière (13.4 points contre 16.6, 44.6% au tir contre 46.8%). L’ailier fort des Nets a été incapable de franchir l’étape nécessaire pour devenir un leader offensif, capable de créer ses propres tirs. Alors qu’il en avait tout le loisir s’il le décidait. Il est très souvent resté dans les corners, attendant la balle dans un rôle de 3&D comme il le faisait aux Suns. Près de 80% de ses paniers ont été assistés. Il est maintenant difficile de voir une évolution pour ce joueur qui a fêté ses 28 ans. À fortiori, il restera un role player dépendant des stars à ses côtés. Ce qui pose question par rapport à son contrat de 94 millions de dollars sur quatre ans.

Quel avenir pour les Nets ?

L’été des Nets devrait être agité. La franchise a recruté un nouveau coach – l’Espagnol Jordi Fernandez, aussi sélectionneur de l’équipe nationale canadienne – qui devrait instaurer une nouvelle identité à cette équipe. L’effectif pourrait être modifié à sa guise. Mikal Bridges le concède : « On sait que ça ne sera pas le même vestiaire l’année prochaine, que tous les joueurs ne seront probablement pas de retour. C’est comme ça. » Ce dernier doit aussi avoir des envies de départ, notamment quand il voit tous ses anciens coéquipiers de Villanova (Jalen Brunson, Donte DiVincenzo et Josh Hart) avoir du succès du côté des Knicks. Mais il est encore sous contrat pour deux saisons et ne sera donc pas maître de son destin. Au contraire de Nic Claxton, Trendon Watford, Lonnie Walker IV et Dennis Smith Jr, tous agents libres cet été. Cerise sur le gâteau, les Nets n’auront… aucun choix à la Draft.




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