Lavillenie blessé et en échec

Si Kevin Mayer s’est enlevé un gros poids des épaules cette
semaine à Rome en décrochant les minima olympiques lors du
décathlon des championnats d’Europe, Renaud Lavillenie est quant à
lui encore loin de Paris 2024. Le perchiste doit absolument
franchir une barre à 5,82m avant le 30 juin, et à deux semaines de
la date-limite, l’ancien recordman du monde a subi un nouvel
échec.

Auteur d’un zéro pointé pour son retour à la compétition (après
une opération du tendon au niveau des ischio-jambiers) à Clermont
le 22 mai, puis après avoir franchi 5,72m en Pologne le 31 mai puis
5,70m à Pierre-Bénite il y a une semaine, Renaud Lavillenie était
présent ce samedi au Bourget, pour un concours de perche organisé
au pied d’une fusée Ariane. Le perchiste de 37 ans a choisi de
débuter son concours à 5,60m, mais il n’est parvenu à franchir
aucune barre.

Collet seul qualifié à ce
jour

Interrogé par L’Equipe, il a confié souffrir d’une
blessure à la cuisse gauche, qui ne l’a toutefois pas empêché de
sauter. « J’ai ressenti un petit truc la semaine dernière à
Pierre-Bénite. Par acquit de conscience, j’ai passé une échographie
lundi qui a révélé qu’il y avait une lésion au niveau de
l’aponévrose, examen confirmé le lendemain par une IRM. Ça
m’a mis dedans toute la semaine durant laquelle je me suis demandé
ce que j’allais faire. Pour une blessure comme ça, le délai de
cicatrisation est de trois semaines, ce qui m’aurait amené aux
Championnats de France ».

Des championnats qui se tiendront le 30 juin à Angers et auquel
la Fédération lui a demandé de participer. Avant cela, Renaud
Lavillenie espère enfin décrocher les minima, soit à Grenoble
jeudi, soit à Toulouse samedi prochain. Rappelons qu’à ce jour, un
seul perchiste français a réussi les minimas pour Paris 2024 :
Thibaut Collet et ses 5,92m réussis à Clermont le 22 février.