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Jalen Brunson et des Knicks historiques

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NBA 2023-2024 – Alors que les Finales sont en cours, l’heure est venue de faire le bilan de la saison des franchises déjà éliminées. Aujourd’hui, place à une équipe qui a rallumé la flamme de New York, les Knicks. Portés par un Jalen Brunson niveau MVP, les locataires du Madison Square Garden ont fait vibrer leurs fans.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Knicks

L’espoir a été de retour chez les Knicks cette saison. Portés par un Jalen Brunson niveau MVP, New York a échoué à un match des finales de Conférence, face à Indiana, avec des joueurs sur les rotules. Alors que le coach Tom Thibodeau a encore beaucoup utilisé les mêmes joueurs, cette surutilisation a été flagrante sur les derniers matchs de playoffs.

L’arrivée d’OG Anunoby en décembre dernier a largement réduit le manque provoqué par l’absence longue durée de Julius Randle (26 matchs gagnés sur 31 avec l’ancien des Raptors). L’ailier a permis une véritable amélioration du niveau défensif des Knicks (10e défense sur la saison). 30e pace, New York a développé son jeu sur demi terrain, là où Jalen Brunson excelle. Pendant la blessure de Mitchell Robinson, Isaiah Hartenstein a parfaitement occupé le rôle de pivot au sein de la franchise new-yorkaise. En fin de contrat cet été, sa prolongation sera un sujet pour l’avenir des Knicks. Du côté français, Evan Fournier, qui n’était plus en odeur de sainteté depuis plusieurs mois, n’a participé qu’à 3 matchs (avec un temps de jeu réduit) avant de rejoindre Detroit.

En fin de saison, les 5 victoires sur les 5 derniers matchs ont permis aux Knicks de finir à la 2e place de l’Est. Un résultat surprise qui leur a permis d’affronter des Sixers avec un Embiid loin d’être à 100 %. Des Sixers qui n’auront pas fait long feu face à Jalen Brunson, auteur de 4 matchs avec plus de 35 points inscrits. Bilan 4-2 New York. Mais avec un effectif lourdement affaibli par les blessures, la marche Pacers était trop haute à franchir. Les Knicks se sont inclinés au Game 7 face à la bande de Tyrese Haliburton. Malgré un très bon Donte DiVincenzo, et toujours Brunson (malgré une fracture à la main sur la fin de la série), New York n’a pas réussi à résister à la furia de l’Indiana.

Notre prévision en début de saison :  6e / Classement final : 2e

Le MVP : Jalen Brunson

Il y a encore deux ans, Jalen Brunson était le remplaçant de Luka Dončić du côté de Dallas. Et après des playoffs réussis, le meneur signait à l’été 2022 chez les Knicks, pour 104 millions sur 4 ans. Un contrat jugé trop gros pour lui. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse. Jalen Brunson est devenu le maître de New York, en portant beaucoup la balle (32,5 % d’usage rate, 4e en NBA derrière Luka Dončić, Giannis et SGA) et en incarnant parfaitement l’ADN Knicks. Dans un jeu rodé, Brunson a ébloui tout au long de la saison (28,7 points à 40 % à 3 points, 6,7 passes). L’All-Star a d’ailleurs régulièrement été cité par les observateurs NBA comme un possible MVP, même s’il reste un cran en dessous des trois hommes sur le podium (classé 5e au MVP).

Et en playoffs, Jalen Brunson a tout simplement été historique, avec 5 matchs à plus de 40 points. En portant la franchise avec les absences de Randle, Robinson ou encore Anunoby, Brunson a impressionné tout le monde, même son coach : « Et vous ne l’entendrez jamais chercher des excuses… Il ne parle jamais de ses blessures » a déclaré Tom Thibodeau lors de la série face à Indiana. « Quand on entend des joueurs parler de blessures, c’est souvent pour se trouver des excuses. Ce n’est pas son genre. Lui, il est plutôt à se dire : ‘Comment je peux faire mieux ?’ ».

Le MIP : Donte DiVincenzo

Arrière positionné à côté de Jalen Brunson, Donte DiVincenzo aurait pu avoir des voix pour le titre de MIP. Mais un petit point de règlement sur le nombre de minutes joués lors des 65 matchs nécessaires l’a empêché de concourir à ce trophée. L’ancien des Golden State Warriors a inscrit 15,5 points par match cette saison, soit 6 de plus que l’an passé. Et ce avec un pourcentage à 3 points de 40 %, en prenant 9 tirs longue distance par match. Une sacré arme offensive, prête à dégainer à tout moment. Une menace qui a obligé nombre de défenses à être collé à lui. De quoi laisser des espaces pour son coéquipier du backcourt Jalen Brunson.

Donte DiVincenzo, qui a annoncé vouloir participer aux Jeux Olympiques avec l’Italie, a battu plusieurs records cette saison. Il a inscrit 39 points (avec 9 tirs à 3 points) dans le Game 7 face à Indiana en demi-finales. Jamais un joueur NBA n’avait réussi autant de tirs à 3 points en Game 7. Il a également battu le nombre de 3 points rentrés par un joueur des Knicks, avec un 11/20 derrière l’arc.

Le DPOY : Josh Hart

Donner son cœur au Madison Square Garden, et au moment où le MSG se met à rugir : en playoffs. Au sein d’une équipe décimée par les blessures, Josh Hart a sorti son costume de super héros, se magnifiant par rapport à la saison régulière. En l’absence d’OG Anunoby, c’est lui qui s’occupait des tâches défensives (11,5 rebonds par match en playoffs). Et le joueur de seulement 1,95m s’en occupait 48 minutes par match. C’est d’ailleurs la première fois depuis qu’un joueur enchaîne deux matchs avec 48 minutes au compteur depuis 2013. Son coéquipier Jalen Brunson avoue être surpris de voir son coéquipier capter autant de rebonds. « Parfois, je ne comprends pas comment il fait, car il sort de nulle part et c’est comme s’il volait jusqu’au ballon », a-t-il déclaré pendant les playoffs.

Mais son investissement ne se résume pas qu’aux playoffs. Placé en poste 3 ou 4, Josh Hart est devenu un cadre de Tom Thibodeau a le physique du défenseur parfait. Large d’épaules et un jeu de jambes impressionnant, le joueur d’1,96m a même parfois joué poste 5. Son duo à l’arrivée d’OG Anunoby à New York a donné des cauchemars à de nombreux adversaires. Et a fait revivre aux fans des Knicks la fin des années 1990.

La déception : Julius Randle

Sans Julius Randle, les Knicks sont allés loin en playoffs. Régulièrement critiqué pour son manque de collectif, l’ailier fort est en fin de contrat en 2025 (avec une option joueur à 32,4 millions en 2025-2026), et de nombreuses rumeurs laissent envisager un départ de la Grosse Pomme pour l’ancien des Lakers. Alors qu’il espère lui rester à New York, Leon Rose pourrait être tenté de l’échanger dans un plus gros trade. Julius Randle a le plus gros contrat des Knicks, et son absence cette saison ne s’est que trop peu faite ressentir.

Il peut prétendre à une extension de 182 millions sur 4 ans. Mais les Knicks semblent très loin de l’envisager. Les sujets Brunson et Anunoby paraissent bien plus importants à l’œil des dirigeants new-yorkais.

Quel avenir pour les Knicks ?

La première question à régler sera la prolongation d’OG Anunoby. Alors que tout paraissait convenu, de nombreuses rumeurs font craindre aux fans des Knicks une possible non-prolongation de l’ailier. Pourtant, tout semblait aller dans la direction d’une prolongation multiannuelle de l’ancien de Toronto.

Le cas Isaiah Hartenstein va également devoir être réglé. Sa saison de parfait role player (7,8 points, 8,3 rebonds en 25 minutes) lui laisse envisager un joli contrat à signer cet été. Les Knicks ne peuvent lui offrir « que » 72 millions de dollars sur quatre ans, à cause des Bird Rights de son contrat. À la vue d’un marché des pivots cet été plutôt limité, Hartenstein visera sans doute un peu plus, alors qu’il ne touchait « que » 9 millions de dollars cette saison. Jakok Poeltl avait prolongé à Toronto l’an passé pour 80 millions sur 4 ans.

Dans quel état Julius Randle sera-t-il à la reprise de la saison ? Et sera-t-il d’ailleurs du côté de New York ? C’est aussi une question à laquelle Leon Rose, le General Manager, va devoir répondre cet été. Ce dernier va devoir sortir les billets pour payer Jalen Brunson. Mais ce dernier a déjà évoqué qu’il était prêt à ne pas prendre un contrat max, pour permettre à ses dirigeants de signer de quoi l’accompagner en playoffs. En attendant un an, Brunson aurait pu prétendre à un contrat de 270 millions sur 5 ans. Mais il devrait finalement prolonger dès cet été… pour moins.




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