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Il y aura au moins eu un titre pour les Los Angeles Lakers cette saison

SAISON NBA 2023-2024 – C’est déjà la fin de la saison régulière en NBA. Alors que la postseason suit son cours, certaines équipes sont déjà en vacances pour les six prochains mois. L’heure est donc venue de faire le bilan de la saison de ces franchises, et c’est au tour des Los Angeles Lakers aujourd’hui.

Ce qu’il faut retenir de la saison des Los Angeles Lakers

Les Lakers sont champions ! Non pas des Playoffs, loin de là, mais de la première édition du In-Season Tournament. Le nouveau joujou d’Adam Silver aura permis aux Lakers de vivre une cérémonie de remise de trophée, grâce à leur victoire face aux Pacers (123-109) en finale. LeBron James rajoute également à son palmarès un trophée que Michael Jordan n’a jamais eu, celui de MVP du tournoi. L’argument ultime dans le débat du GOAT. Trêve de plaisanteries, si ce tournoi est le point d’orgue de la saison des Lakers c’est tout de même assez révélateur de la tristesse de l’exercice des Angelinos. 8èmes de la Conférence Ouest à la fin de la régulière, vainqueurs du Play-In face aux Pelicans (110-106), écrasés (1-4) face aux Nuggets en Playoffs, une saison vite expédiée et à vite oublier. Darvin Ham en a d’ailleurs déjà fait les frais et ne sera plus le coach des Lakers l’an prochain.

Pourtant, Los Angeles a plutôt été épargné par les blessures sur cet exercice 2023-2024. Anthony Davis a joué 76 matchs, soit son meilleur total en carrière, LeBron James n’a pour sa part manqué que 11 matchs, pas trop mal à 39 ans. Alors certes Gabe Vincent et Jarred Vanderbilt ont manqué les 3 quarts de la saison, ce qui a sans doute handicapé l’effectif sur le plan défensif. Mais le problème se situe peut-être ailleurs, notamment dans les profils qui entourent le duo AD-Bron. Peu de choses à redire sur Austin Reaves et Taurean Prince, qui ont délivré les prestations attendues même si on aurait bien aimé que Reaves ait encore plus de responsabilités en attaque. C’est plutôt D’Angelo Russell et Rui Hachimura qui n’ont pas trouvé leur place, décevant pour des joueurs payés plus de 15 millions la saison. Si leurs statistiques en saison régulière ne sont pas si mauvaises, les Playoffs sont un véritable révélateur et on a pu s’apercevoir de leurs faiblesses : D-Lo a vendangé et Hachimura n’a pas été respecté, les deux ayant un impact négatif offensivement et défensivement quand ils étaient sur le terrain.

Pêle-mêle, quelques autres éléments à retenir : Arrivé en cours de saison, Spencer Dinwiddie n’aura quasiment rien apporté, plutôt une erreur de profil qu’un manque de talent d’ailleurs. Le choix de prendre Christian Wood et Jaxson Hayes en pivots remplaçants était une très mauvaise idée de la part de Rob Pelinka, les deux joueurs étant des joueurs gadgets quasiment inutilisables en Playoffs (0 minute pour Wood, 24 minutes en 4 matchs pour Hayes). Les rookies Jalen Hood-Schifino et Maxwell Lewis n’ont pas convaincu par manque de temps de jeu, dommage pour un 17ème et un 40ème choix de Draft qui auraient pu être mieux utilisés. Petit rappel, Jaime Jaquez Jr a été sélectionné en 18ème position par le Heat, il aurait été bien utile aux Lakers, tout comme GG Jackson (45ème choix) ou encore Trayce Jackson-Davis (57ème choix). Laissons aux deux rookies quelques années pour prouver leur talent, mais le pari court terme est manqué pour Los Angeles.

Notre prévision en début de saison :  2èmes / Classement final : 8èmes


Le MVP : LeBron James

À bientôt 40 ans, LeBron James n’a pas fini de nous surprendre. Il aura fallu attendre sa 21ème année en NBA pour le voir réaliser une saison à 41% d’efficacité à 3 points, performance qu’il n’avait effleuré qu’en 2012-2013 avec Miami (40,6%) mais avec moins de tirs tentés de loin. Si ses capacités défensives sont clairement en nette baisse, sans pour autant être un gros handicap pour son équipe, il est toujours à 109 de TS+, le meilleur score de son équipe, ce qui veut dire qu’il est 9% plus efficace que la moyenne NBA en attaque. Loin de ses meilleures années à Miami certes, où il était 15-20% plus efficace que la moyenne NBA, mais tout de même assez notable pour être souligné à ce stade de sa carrière.

Il fait d’ailleurs partie de la All-NBA 3rd team, à quelques votes près de son coéquipier Anthony Davis qui lui est dans la 2ème meilleure équipe NBA de la saison, on en reparlera dans une autre rubrique. Avec 25,7 points, 7,3 rebonds, 8,3 passes et 1,3 interceptions de moyenne, LeBron James a réalisé une saison pleine et reste le leader de la franchise de Los Angeles, en attendant de passer le relais à son coéquipier au monosourcil. Va-t-il rester l’an prochain ou rejoindre son fils Bronny dans une autre équipe NBA ? Il possède une option joueur qu’il peut activer ou ignorer pendant l’intersaison, l’avenir du GOAT est donc incertain aux Lakers…

Le MIP : Austin Reaves

J’aurais aimé mettre Max Christie mais le sophomore n’a pas vraiment explosé. Seulement 4,2 points par match (contre 3,1 l’an dernier), une efficacité en nette baisse à 3 points et aux lancers-francs, dommage pour le jeune arrière qui suscitait de beaux espoirs en début de saison. Par défaut, c’est Austin Reaves qui est donc le Most Improved Player de cet effectif. Avec l’intégralité des matchs des Lakers disputés, dont 57 en tant que titulaire, Reaves prend progressivement de l’importance dans le groupe angelinos. Ses Playoffs 2023 avaient déjà montré qu’il pouvait devenir un grand joueur, sa saison 2023-2024 en est la confirmation. Plus de minutes jouées, plus de tirs pris, plus de points marqués et surtout plus de passes décisives, signe qu’il peut mener l’équipe et notamment en l’absence de LeBron James.

Pour le prouver, regardons en détail ses statistiques dans les matchs disputés avec LeBron James en 2023-2024 : 15,3 points à 47,7% au tir dont 35,5 de loin (71 matchs). Sur les 11 matchs où le King était absent, Austin Reaves a considérablement augmenté ces chiffres : 19,5 points à 53,4% au tir dont 42,6% de loin. Une vraie montée en puissance qui donne envie de le voir plus et mieux utilisé, notamment en porteur de balle et initiateur de jeu. Dans une intersaison où l’avenir de LeBron James est incertain, il est toujours bon pour les Lakers d’avoir une vraie option offensive en réserve, d’autant plus qu’il possède un des contrats les plus rentables de la NBA (encore 3 ans de contrat entre 13 et 15 millions l’année). Il faudrait néanmoins l’associer dans le futur avec un guard plus défensif que D’Angelo Russell, car leur duo est assez catastrophique de ce côté-là.

Le DPOY : Anthony Davis

S’il aurait largement pu être le MVP des Lakers, nous avons choisi ici de souligner l’impact défensif d’Anthony Davis dans cette équipe de Los Angeles. 4ème au classement du Defensive Player Of the Year et dans la All-NBA 1st Defensive Team, AD s’est surtout distingué… par son nombre de matchs joués. Comme dit dans le bilan collectif, il n’avait jamais atteint les 76 matchs joué en une seule saison dans sa carrière et cela lui a permis de redevenir All-Star, après deux saisons à moitié manquées pour cause de blessure(s).

Avec 1,2 interceptions et 2,3 contres, c’est loin d’être son meilleur bilan comptable défensivement, même si son Defensive Win Share (une estimation du nombre de victoires remportées grâce à sa défense) est de 4,7, son 3ème meilleur total en carrière et évidemment le meilleur des Lakers cette saison. Reste à voir s’il peut confirmer à ce niveau et surtout avec cette régularité sur le terrain l’an prochain, les Lakers en auront grand besoin dans une équipe qui ne possède pas beaucoup d’autres défenseurs élite, à part peut-être Jarred Vanderbilt et Gabe Vincent, qui ont joué à eux deux seulement 30 matchs de saison régulière….

La déception : Darvin Ham

C’est une grande sensation de gâchis qui entoure Darvin Ham, lui qui n’est pas un si mauvais coach tactiquement comme peuvent le penser beaucoup d’observateurs des Lakers. Mais il faut bien avouer que son départ est plutôt justifié, tant il y avait moyen de faire beaucoup mieux avec cet effectif, autant cette saison qu’en Playoffs. La preuve, la rédaction pensait que Los Angeles pouvait terminer aux alentours de la 2ème place en saison régulière, tant l’effectif était rempli de joueurs aux profils variés et utilisables dans différentes situations. Quand on pense que James et Davis ont quasiment joué l’intégralité de la saison, ainsi que Russell, Reaves, Hachimura ou encore Prince, c’est à dire tous les joueurs potentiellement titulaires de ce roster, il n’y a aucune excuse valable pour justifier de cette 8ème place en saison régulière.

Alors certes Vincent et Vanderbilt, deux belles options défensives, ont manqué une bonne partie de la saison. Certes les rookies n’ont rien apporté, les pivots remplaçants non plus, mais ce ne sont pas eux qui sont déterminants dans une saison. L’utilisation d’Austin Reaves par Darvin Ham est à questionner, lui qui a d’abord été remplaçant puis titulaire, signe de changements toujours très nombreux dans les rotations du coach californien. C’est peut-être le problème de cette saison, le manque de stabilité et donc le manque d’identité de cette équipe des deux côtés du terrain. Qui peut dire quel est le style de cette équipe, quelle est sa mentalité, son approche du match ? Darvin Ham est très doué pour dessiner de beaux systèmes offensifs mais pas pour manager une équipe, et son vestiaire l’a logiquement lâché. Décevant, et on espère que Ham saura tirer des leçons de cet échec pour rebondir, car il a du potentiel en tant que head coach en NBA.

Quel avenir pour les Los Angeles Lakers ?

L’avenir des Lakers va se jouer en plusieurs étapes clés ? La première, c’est de bien choisir le remplaçant de Darvin Ham. J.J. Redick semble être le favori au vu de sa proximité avec LeBron James (ils font une série de podcasts ensemble), mais son manque d’expérience en tant que coach joue contre lui. James Borrego, l’ancien coach des Hornets, et Sam Cassell, actuel entraineur adjoint des Celtics, sont aussi des pistes sérieuses évoquées.

La deuxième étape clé, c’est l’avenir de Bronny James en NBA. Sera-t-il sélectionné lors de la Draft 2024 ? Par les Lakers ou par une autre équipe ? Les Phoenix Suns ont en tout cas déjà décidé de passer à l’offensive selon Shams Charania. Le journaliste de The Athletic affirme que le fils de LeBron a choisi de ne faire un workout qu’avec deux équipes, les Suns et les Lakers. Peut-être un futur indice sur la destination du père et du fils ?

Car oui, la dernière étape et non pas des moindres, c’est de savoir où LeBron James jouera l’an prochain ? Avec une player option en main, il a ainsi 3 options : la prendre et rester un an aux Lakers, la refuser et signer un nouveau contrat avec les Lakers, ou tester le marché des agents libres. Ce choix se fera certainement par rapport aux deux étapes clés précédemment citées. Si le choix du coach ne lui convient pas et que Bronny signe aux Suns par exemple, adieu Los Angeles. Si J.J. Redick est le coach des Lakers et que Bronny est drafté avec le 54ème choix (le seul des Lakers sur cette Draft), il semble évident que LeBron va rester.

Pour le reste, difficile de prédire quoi que ce soit tant que ces 3 étapes clés n’ont pas connu leur dénouement ! L’été s’annonce, comme toujours, assez mouvementé dans la grande maison purple and gold




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