JO 2024

Dicodusport répond à vos questions !

JO 2024 – Dicodusport a relevé quatre questions posées sur les réseaux sociaux à moins d’un mois désormais du début des Jeux Olympiques. Nous y répondons !

Les très ambitieuses 80 médailles annoncées au départ sont-elles encore possibles, notamment avec les progrès réalisés dans des sports historiquement pauvres en médailles en France ? (Samuel Carvallo – @SamCarvCud)

Il faut remonter à la nomination de Paris comme ville-hôte des Jeux Olympiques pour retrouver la trace de l’objectif de 80 médailles. La première à s’aventurer au jeu des pronostics était alors Laura Flessel, ministre des sports en 2017 avant que ce chiffre ne soit repris, régulièrement, notamment par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, à l’issue des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021. Trois ans après, cet objectif ne semble plus être d’actualité.

Selon les dernières projections de l’institut Gracenote, publiées il y a quelques jours, l’équipe de France pourrait décrocher 56 médailles dont 29 titres. Bien au-delà donc des 43 médailles de Pékin en 2008 et des 15 titres d’Atlanta en 1996. Il s’agit bien sûr de projections qui n’assurent pas nécessairement une fiabilité totale et comportent de fait une marge d’erreur. À 100 jours des Jeux de Tokyo, Gracenote prévoyait ainsi 41 médailles pour 9 titres pour les Bleus, qui en ont finalement récolté 33 dont 10 en or.

« Les Français pourraient décrocher une première médaille dans certains sports »

Il est difficile de définir ce qu’est un « sport pauvre en médailles ». Si on prend l’exemple du cyclisme, la France a décroché deux médailles de bronze en 2021 alors qu’il s’agit pourtant du deuxième sport le plus pourvoyeur de médailles dans l’histoire de notre pays. Au contraire, un sport comme le triathlon n’a apporté qu’une médaille dans l’histoire (le bronze sur le relais mixte à Tokyo) mais ne décerne à chaque édition que peu de médailles (9).

Si on se réfère à Tokyo, on peut espérer davantage de médailles sur les disciplines du cyclisme. C’est également le cas pour la natation, revenue presque fanny de Tokyo (une médaille d’argent) qui pourrait apporter potentiellement entre quatre et sept médailles. Le triathlon, que nous venons d’évoquer, pourrait là aussi offrir plus d’une médaille à la France, même si sur une journée, tout peut se passer. D’autres sports par ailleurs, comme le tir, pourraient rapporter plus de médailles qu’à Tokyo. La France pourrait aussi retrouver le podium dans des disciplines dans lesquelles la dernière médaille remonte à loin : c’est le cas du plongeon (1952), de l’haltérophilie (2008) et bien sûr du tennis de table (2000).

Pour finir, les Français pourraient décrocher une première médaille aux JO 2024 dans certains sports comme le badminton. De même pour les disciplines récentes comme le breakdance, le surf, le skateboard, voire l’escalade.

Quelle est votre projection en classement, nombre de médailles et nombre de titres pour la France ? Un top 3 derrière USA et Chine est-il possible ? (Max – @mxldc15)

Pour faire le lien avec la question précédente, un objectif raisonnable serait de partir sur une base de 50 médailles. Le nombre de médaillables est bien supérieur, mais le taux de conversion de la France est souvent plus faible que pour d’autres nations. Au-delà de 60, les Jeux seront plus que réussis même si tout dépendra aussi du nombre de titres…

L’équipe de France se doit de battre son record de titres établi à Atlanta (15). Cela la placerait d’office aux portes du top 5, probablement six ou septième. Selon les projections de Gracenote, les 29 titres la placeraient sur le podium, bien installée. Cela semble néanmoins assez présomptueux.

Une vingtaine de titres serait déjà un bel accomplissement en soi et permettrait d’assurer le top 5, si ce n’est mieux. Néanmoins, le classement des médailles présente certaines limites que nous avons évoquées dans le numéro 1 de notre podcast « Direction les Jeux ! ». Les Bleus peuvent faire 100 médailles pour 0 titres, ils figureraient loin, très loin au tableau des médailles alors que s’ils ne faisaient « que » 25 médailles, mais 25 titres, ils seraient probablement troisièmes ou quatrièmes.

Quelle est votre vision sur le déroulé et la faisabilité du triathlon ? (Florian Vernet – @vernetflorian)

L’eau de la Seine n’est pas celle des Maldives, c’est évident. Pour autant, la polémique actuelle quant à la possibilité d’y nager ou non – accentuée par la promesse finalement non tenue d’Anne Hidalgo – provient notamment de l’attitude du COJO de ne pas prévoir de plan B, faisant grincer des dents beaucoup d’observateurs.

Pour autant, qu’en pensent les principaux intéressés ? Dorian Coninx évoquait, il y a quelques jours dans L’Équipe, que le sujet ne le préoccupait pas dans la mesure où « les problèmes de qualité de l’eau font partie de [leur] quotidien. C’était déjà le cas à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021. Les courses ont pu avoir lieu sans problème ». C’est en substance les propos que tenait Stéphane Lecat, il y a un an tout juste. Le directeur français de l’eau libre, dont les épreuves se dérouleront aussi dans la Seine, expliquait alors ne pas être inquiet dans la mesure où les nageurs ont l’habitude de nager dans bien pire, notamment à Rio en 2016, dans le bassin de Deodoro, ou à Tokyo, dans la baie d’Odaiba.

À ce sujet, il affirmait que la piètre qualité de l’eau n’avait pas fait autant polémique dans la mesure où le sujet n’intéressait pas plus que ça la population tokyoïte. On peut se demander finalement si cette polémique en est vraiment une ? Des travaux ont été faits pour à terme permettre la baignade dans la Seine après les JO 2024. Néanmoins, la météo déplorable sur la région parisienne atténue, comme ce serait le cas ailleurs, la qualité de l’eau. On peut déplorer, en revanche, la stratégie de ne miser que sur une amélioration des conditions météorologiques et l’absence d’un vrai plan B. Avons-nous oublié que dix jours avant le début de l’Euro 2016, la Seine était en crue ?

Quels sports et sportifs seront le plus avantagés par des Jeux « à la maison  » ? (Florian Vernet – @vernetflorian)

C’est assez difficile à dire tant l’essence même du sport est définie par son incertitude. Toutefois, on peut imaginer que les céistes et kayakistes slalomeurs auront l’avantage de très bien connaître le bassin de Vaires-sur-Marne. Ferdinand Ludwig, rameur, nous expliquait dans l’épisode 2 du podcast « Direction les Jeux ! » que cela pouvait jouer en aviron également. Il y a ainsi un avantage à connaître et maîtriser le vent dominant par exemple.

On entend parfois parler de home advantage en cyclisme sur piste. Les pistards tricolores ont là encore l’avantage de très bien connaître le vélodrome national. Bien sûr, on se dit également que concourir devant un public qui sera acquis à la cause des Français peut offrir un surplus de motivation qui pourrait être capital dans de nombreux sports, à condition de ne pas être submergé par la pression des JO 2024 à la maison.





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