Ligue 1

Comment Labrune justifie son salaire “exceptionnel”

Auditionné ce mercredi dans le
cadre d’une commission d’enquête sénatoriale, Vincent Labrune, le
patron de la LFP, est revenu sur sa spectaculaire augmentation de
salaire.

L’heure est grave pour le football français, dont
l’élite à
cette heure n’a toujours pas trouvé de diffuseur TV

pour les cinq saisons à venir. Alors que le Sénat investigue sur la
financiarisation du football français, et notamment le pacte conclu
à vie avec CVC – pour 1,5 milliard d’euros contre 13% des

revenus générés chaque année par la Ligue 1
– Vincent
Labrune, le président de la Ligue de football professionnel, était
auditionné ce mercredi par la Commission d’enquête.

L’occasion pour l’intéressé de justifier ses émoluments,
fraîchement triplés, alors que ceux-ci ont pu faire débats la
semaine passée à l’audition des responsables de CVC. La conséquence
d’une refacturation de 50% de son salaire à la société commerciale
LFP Media, que Vincent Labrune dirige également. « Dans le
cadre des accords entre LFP et LFP Media, un contrat de prestation
de service entre les deux structures vise à refacturer les services
qui sont rendus 
», explique l’ancien patron de l’OM. Par
exemple, « son action dans le cadre de la négociation des
droits audiovisuels
 », souffle-t-il.

« Si je peux regretter un déficit d’information, je
dois dire que c’est tout à fait normal. C’est le contraire qui
aurait posé un problème. Si on n’avait pas refacturé une partie de
ma rémunération, c’était un acte anormal de gestion
, se défend
Vincent Labrune, qui de 400 000 euros a vu sa dote annuelle
portée à 1,2 million d’euros. La LFP n’avait pas à supporter
intégralement une prestation effectuée au bénéfice de LFP
Media.
 »

5 millions d’indemnités en cas de départ ?

Pour apporter plus d’eau encore à son moulin, l’Orléanais
rappelle que cette augmentation significative de salaire a été
validée en amont par « le conseil d’administration de la
Ligue, en l’occurrence les présidents de clubs 
». Cela
« considérant l’investissement qui avait été le mien, les
responsabilités qui sont les miennes, les crises qu’on a
traversées, les succès que nous avons rencontrés et le benchmark du
marché européen 
». Vincent Labrune admettant tout de même
un niveau « exceptionnel » de rémunération.

Quant aux 5 millions d’euros d’indemnité forfaitaire brute de
départ qu’il pourrait percevoir en cas de destitution, conformément
à un vote du conseil de la Ligue réalisé quatre ans plus tôt,
Vincent Labrune esquive habilement: « Dans mon esprit, il
n’est pas question une seule seconde que ces montants exceptionnels
viennent servir de base à un calcul théorique voté dans un contexte
radicalement différent. Si cette disposition existe encore, de
toute façon on la remettra sur la table. Je ne suis pas encore
parti. Si je devais partir, on s’en remettra non pas à ce qui a été
voté en septembre 2020, mais à ce que les clubs, souverains,
décideront.
 »


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