CHAMPIONNATS DE FRANCE D’ATHLÉTISME 2024 – Focus sur ces athlètes qui peuvent réaliser les minima olympiques à Angers.
Ils ont brillé à Rome, mais n’ont pas encore validé les minima pour Paris
Médaillées à Rome, mais pas encore sûrs à 100 % d’être à Paris aux Jeux. C’est la dure réalité de la qualification olympique. Cela concerne deux femmes. Hélène Parisot sur le 200 m, Rose Loga au lancer de marteau. Toutes deux en bronze en Italie, toutes trois avec un nouveau record personnel ramené de Rome. La première citée est sans doute celle qui c’en est le plus rapprochée, avec ses 22.62, en finale du 200 m. À seulement cinq centièmes des minima. Et au vu de sa récente progression et de la grosse bagarre annoncée sur 200 m, avec la présence de Gémima Joseph, mais aussi Shana Grebo, cela promet d’envoyer.
Enfin, Rose Loga a porté son record à 72.68 m au marteau, du côté de l’Italie. En pleine confiance, il lui faut aller chercher les 74.00 m requis, pour ces minima. Il faudra donc franchir un nouveau cap dans sa carrière. Hélène Parisot est 27e à la Road to Paris, et Rose Loga 19e. Les Français dans les 24 meilleurs et dans les 32 si champions de France, verront Paris (hors épreuves combinées ou autres épreuves spécifiques).
Hélène Parisot : “J’ai bien fait de croire en moi”
ATHLETISME – Entretien avec Hélène Parisot, l’une des grandes surprises des championnats d’Europe, avec le bronze au 200 m et l’argent au relais 4×100 m. La sprinteuse de 31 ans a franchi un gros cap cette année, avec un record porté à 22.62 sur 200 m, en finale des championnats d’Europe. Elle raconte sa compétition, mais aussi ses changements qui ont amené à sa progression, amorcée en 2023, et le fait de ne jamais avoir rien lâché.
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Les glorieux anciens peuvent y croire
Mélina Robert-Michon, Teddy Tamgho et Renaud Lavillenie ont tous remporté des médailles internationales avec les Bleus. La première citée a réalisé un meilleur jet à 63.26 m cette saison, du côté de Montreuil. Il lui manque un peu plus d’un mètre pour aller chercher les 64.50 m demandés. Cependant, pour elle, la pression sera moindre. Étant 18e à la Road to Paris, elle devrait, sauf catastrophe, être du voyage. Cependant, avec un jet « minima », elle pourrait monter en puissance cette saison.
Teddy Tamgho c’est un peu la surprise du chef. Mal ranké, après un retour sur les sautoirs cette année, après plus de quatre ans d’absence, il veut réaliser son rêve. Aller aux JO, qu’il n’a encore jamais disputés. On se souvient de sa fracture du fémur en 2016… à Angers, alors qu’il venait de réaliser les minima. Pour lui, c’est 17.22 m ou rien. Ce sera aussi le cas du champion olympique 2012 de la perche Renaud Lavillenie. Qui doit s’affranchir des 5.82 m. Blessé à une cuisse, il concourt en ce moment avec cette gène qui lui complique la tâche. Frustrant quand on sait qu’il a échoué d’un rien sur cette barre, après deux concours à 5.72 m et 5.70 m.
D’autres athlètes en embuscade
Certains étaient à Rome, comme Amandine Brossier, Nawal Meniker, Baptiste Thiery ou encore Robin Emig. D’autres non, comme Shana Grebo. Amandine Brossier a fait deux prestations monstrueuses sur les relais 4×400 m à Rome, avec deux chronos lancés en moins de 50 secondes. Mais elle bute en individuel, à l’image de ses 51.80 du côté de Madrid vendredi dernier. On sait qu’elle a les 50.90 dans les jambes, mais il faut que cela sorte. Peut-être à domicile à Angers ? Elle est 42e à la Road to Paris. Nawal Meniker est désormais régulière à 1.90 m jusqu’à 1.93 m. Suffisant pour s’offrir le droit de rêver à un record de France égalé et donc des minima fixés à 1.97 m ? Mais, 20e à la Road to Paris, elle ne devrait pas manquer les JO.
Du côté des concours, mais de la perche, Robin Emig et Baptiste Thiery peuvent prétendre tous les deux. Ayant porté leur record à 5.75 m cet hiver (et même cet été pour Baptiste Thiery à Rome), les 5.82 m ne sont pas si loin. Les deux ont eu l’occasion d’engager cette barre à plusieurs reprises, depuis janvier. Peut-être que cela va enfin basculer. Du moins, la barre rester sur les taquets. Robin Emig et Baptiste Thiery sont respectivement 24e et 26e à la Road to Paris. Shana Grebo ne cesse de progresser cette saison, sur 400 m haies. Vendredi dernier, pour la première fois de sa carrière, la Française est passée sous les 55 secondes sur la distance. Avec ses 54.93. Paris n’est plus qu’à huit centièmes. 53e à la Road to Paris, les minima lui semblent indispensables.
Le cas particulier du demi-fond
On pourrait ajouter d’autres noms à la liste. Notamment en demi-fond. Mais la configuration de championnat est délicate, avec une course tactique sans lièvre pour faire un tempo. Difficile d’avoir des courses rapides donc. Cela aurait pu profiter à Nicolas Daru (3000 m steeple), Lena Kandissouno, Paul Anselmini ou Corentin Le Clézio (800 m).
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