En approuvant l’alliance voulue
par Eric Ciotti avec le Rassemblement national, Guy Drut s’est
attiré de novelles foudres.
A à peine plus d’un mois du coup d’envoi des Jeux de
Paris, le mouvement olympique français apparaît divisé. La faute à
la situation politique dans l’Hexagone. Tandis que de nombreux
sportifs sont montés au créneau pour afficher leur position contre
le Rassemblement national, Guy Drut, champion olympique du 110m
haies à Montréal en 1976, a appuyé l’alliance décidée par Eric
Ciotti, président (banni) des Républicains.
« Marine Le Pen, ce n’est plus la même chose.
Est-elle toujours – comme Jordan Bardella – d’extrême droite ?
Pour moi, ils représentent une vraie droite et comme ils ne peuvent
pas gouverner sans nous, cette alliance permettra d’avoir notre mot
– efficace – à dire », a-t-il justifié, malgré les
positions affirmées de Jacques Chirac, dont il fut le Ministre des
Sports, contre le Front national.
« Je n’ai pas l’habitude de dire du mal de mes
amis »
Cette sortie n’a clairement pas été du gout de David
Lappartient, président du Comité national olympique et sportif
français et ex-LR. « Je n’ai pas l’habitude de dire du mal
de mes amis. Guy a moins de filtres que moi. Et avec les années qui
s’accumulent, il en a de moins en moins », a-t-il lancé à
son endroit dans les colonnes du Parisien, se voulant en
revanche rassurant concernant les Jeux Olympiques.
« Cette dissolution a pris tout le monde de
court. Mais pour l’organisation en tant que telle, ça ne change
rien. Paris 2024 est prêt. Je n’ai pas de doute là-dessus. Il y a
une sorte de concorde autour de ces Jeux, a-t-il confié.
Il y a forcément des inquiétudes par rapport à d’éventuels
débordements liés aux résultats du scrutin. Les JO, c’est
l’occasion d’avoir une parenthèse d’union nationale. Quel que soit
le verdict des urnes, ça n’empêchera pas la fête
olympique. »
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